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 Informel: 14% du PIB dans la rue

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MessageSujet: Informel: 14% du PIB dans la rue   Informel: 14% du PIB dans la rue Icon_minitimeDim 12 Déc - 6:55

· 2 millions d’emplois et 280 milliards de DH de chiffre d’affaires

· L’économie souterraine croît plus vite que le secteur formel


Des chiffres qui donnent le tournis. L’informel ne cesse de gagner du terrain au grand dam de l’économie structurée. Mais aussi au détriment de ses propres ressources humaines. Précarité de l’emploi, manque à gagner en termes d’avantages sociaux en sont le lot quotidien des jeunes et moins jeunes qui s’y activent. Même si l’essentiel des postes de travail relève de l’auto-emploi, l’informel draine une main- d’œuvre abondante.
Le constat est dressé par le Centre marocain de conjoncture (CMC). Couvrant plusieurs activités, non enregistrées, non réglementées ou encore non reconnues, le secteur de l’informel réalise un chiffre d’affaires de 280 milliards de DH et une valeur ajoutée de 110 milliards, selon les projections du CMC qui ne précisent pas la méthodologie. Montants estimés pour l’exercice 2007. A ce titre, le secteur informel a assuré 37% de l’emploi non agricole et une contribution de 14% au PIB. Depuis lors, ces grandeurs auraient fortement augmenté. Car, sur la période 1999/2007, les calculs du CMC concluent un taux de croissance annuel de l’ordre de 6,5%.
Rythme sensiblement plus accéléré que celui de la croissance de l’économie. La progression est toutefois différenciée selon les secteurs d’activité. Elle a été plus rapide dans le bâtiment et l’industrie où les taux de croissance ont dépassé les 8%. Mais bien que dynamiques, le commerce et les services ont enregistré des évolutions moindres, respectivement 6,3 et 3,7%. Néanmoins, ces deux dernières activités prédominent à raison de 60% de la production totale du secteur informel. Quant à l’industrie et la construction, elles viennent en 2e position avec des parts estimées à 30 et 11%.Par ailleurs, on estime à plus de deux millions d’emplois pourvus par l’économie informelle en 2007. Le secteur fait ainsi preuve d’une grande capacité de création d’emplois même si les postes demeurent pour la plupart fragiles. Car, souvent instables, de faible valeur ajoutée et soumis à de multiples facteurs de vulnérabilité. Ces emplois relèvent en effet, pour plus de 50%, des activités du commerce sous ses différentes formes: ambulants, détaillants en cigarettes, friperie de seconde main… Il n’empêche que le secteur ne cesse de prendre de l’ampleur, car il prospère aussi dans des entreprises prétendument structurées.
Ce développement n’est pas propre au Maroc. La croissance de l’emploi informel s’observe partout dans le monde. «Et le phénomène va en s’amplifiant. A tel point que près des 2/3 des personnes employées sont des travailleurs informels», relève le CMC.
Au Maroc, note le CMC, pas moins de 320.000 unités productives informelles ont été créées en l’espace de 8 années. Leur nombre ayant passé de 1,23 million en 1999 à 1,55 million en 2007. Ces «entreprises» se caractérisent par une taille nettement plus importante en termes de chiffre d’affaires qu’il y a huit ans. Et leur financement demeure principalement assuré par les fonds propres et le recours au micro-crédit et autres bailleurs non institutionnalisés. L’épargne individuelle représente plus de 56%, selon le CMC.

Levier de lutte contre le chômage


Celle-ci reste aussi dominée par une forme désormais plus répandue: l’association rotative d’épargne. Les crédits provenant de sources autres que les transferts reçus (3,6%), les microcrédits (2,2%) ou les prêts bancaires (1,1%), n’en représentent que 19%. Le reste est constitué de l’argent de l’héritage ainsi que des indemnisations versées par l’Etat dans le cadre de l’opération départ volontaire.
Longtemps décrié, l’informel commence progressivement à être vu par les responsables comme un levier de lutte contre le chômage et la pauvreté. Ses contours restent toutefois flous et la mesure de ses performances demeure imprécise malgré la multiplication des enquêtes et la volonté des pouvoirs publics de mieux l’appréhender. Au demeurant, les analyses du CMC restent basées essentiellement sur les données du HCP, le rapport sur le Cinquantenaire du développement ainsi que sur les investigations du Bureau international du travail.
D’où la recommandation d’approfondir la connaissance du secteur. Les données recueillies permettront certainement une meilleure visibilité pour en assurer l’intégration dans l’économie nationale. Les économistes du CMC relèvent dans ce cadre «la mesure de réduire à 15% le taux de l’IS en faveur des entreprises dont le chiffre d’affaires est inférieur à 2 millions de DH». Pour qu’elle donne des résultats, cette initiative doit être renforcée par l’allégement d’autres impôts (IR, TVA) ainsi que des prélèvements sociaux obligatoires au titre de la retraite et de l’assurance maladie.
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