Les institutions de microfinance (qu’elles soient mutualistes ou non) jouent actuellement dans le pays un rôle de premier plan. Partout où elles sont, proximité, simplicité, rapidité et professionnalisme ont toujours été le mot d’ordre.
Si l’on considère le cas de l’Otiv Mahajanga, il est difficile de ne pas prendre en compte tous les avantages qu’elle a apportés en faveur de la région. Ouverte à Mahajanga en décembre 2009, elle enregistre actuellement 1,6 milliard d’ariary d’épargne déposée par ses 10.000 membres dont 1.200 ont déjà bénéficié d’un crédit.
Ce dynamisme de l’Otiv Boeny n’est pas un cas isolé. Globalement, ces institutions de microfinance ne manquent pas de s’étendre dans les districts avoisinants de manière à mettre en place un réseau apte à satisfaire les besoins des populations locales en matière de services financiers.
Ce rayonnement est l’un des caractères essentiels des institutions de microfinance. Ainsi, l’Otiv Boeny a récemment ouvert une agence dans la commune rurale de Bekobay, district de Mahajanga II. Et il est déjà programmé de mettre en œuvre dans cette localité un projet agricole sur une superficie de 300 ha.
Ce ne sont pas seulement les membres de ces institutions financières qui tirent profit des diverses agences mises en place, même dans les localités les plus enclavées. Leurs actions se situent dans une vision plus inclusive.
En effet, outre les services d’épargne et de crédit qu’elle exerce normalement au profit de ses membres, l’Otiv Boeny, par exemple, se charge également de payer les salaires du personnel de l’Aquamas, de l’Aqualma, de la Sems, du Coplan de Namakia… dont les sites d’exploitation se situent dans des communes parmi les plus enclavées.
Dans le même ordre d’idée, les fonctionnaires de quelques services administratifs régionaux envisagent également de profiter de cette proximité tout comme les 2.600 pensionnaires de la Cnaps de Mahajanga.
Ranaivo Lala Honoré