Entre fin 2009 et fin septembre 2010, 112 400 clients de moins.
Les associations ont réduit de moitié leurs effectifs basés dans les sièges n Le portefeuille à risque à 6,58% contre 5,65% à fin 2009.
Le microcrédit au Maroc est encore loin d’être entièrement assaini, mais il montre aujourd’hui des signes de meilleure santé. D’après les chiffres fournis par la Fédération nationale des associations de microcrédit (FNAM), 812 500 clients bénéficiaient de microcrédits à fin septembre 2010, contre 924 966 à fin décembre 2009. Le montant total des prêts en cours s’élève quant à lui à 4,74 milliards de DH à fin septembre 2010 contre 4,87 milliards de DH à fin décembre 2009. Le nombre de clients actifs a fléchi, mais le montant total des prêts reste stable du fait de l’augmentation de l’encours moyen des prêts passé de 5 261 DH en 2009 à 5 836 DH à fin septembre 2010. Ainsi, les associations prêtent moins, mais pour des montants plus élevés. De même, elles limitent dorénavant l’octroi de prêts solidaires, plus risqués, au profit de prêts individuels.
Ainsi le portefeuille à risques (PAR), soit le rapport du total des impayés sur le total de l’encours, s’établit à 6,58% contre 5,65% en décembre 2009, sans inclure les radiations qui interviendront en fin d’année pour les grandes associations de microcrédit (AMC). Une fois que ces radiations auront été effectuées, tout porte à croire que le PAR sera plus ou moins identique à celui de 2009.
Rééquilibrage des parts de marché
Du fait également des plans de redressement des AMC, le nombre de points de vente a été rationalisé. Il en est de même de l’effectif des sièges qui a chuté de 1 798 personnes à fin 2009 à 870 à fin septembre 2010. En revanche, le nombre d’agents de terrain est passé de 3 736 à 3 833. Les AMC ont ainsi mis l’accent sur la proximité pour optimiser le suivi des crédits et faciliter le recouvrement des créances en souffrance. En ce qui concerne les clients, la quasi-totalité des grandes associations en ont recruté un peu plus. C’est le cas de la Fondation Banque Populaire pour le Microcrédit (FBPMC) qui, suite à la fusion avec la Fondation Zakoura, a gagné 27 527 clients, à 174 103. Sa part de marché s’établit à 21,43% contre 15,86% à fin 2009.
La Fondation pour le développement local et le partenariat (FONDEP) a aussi gagné 14 240 clients et sa part de marché évolue de 11,94% à 15,32%. La fondation ARDI du Crédit Agricole compte 12 263 nouveaux bénéficiaires, lui permettant de voir sa part de marché passer de 9,94% à 12,81%.
A l’inverse, Al Amana, du fait principalement de sa propre volonté de réduire sa production, a perdu 36 445 clients, passant ainsi de 401 374 bénéficiaires à 364 929. Et pourtant, l’association domine toujours le secteur avec 44,91% de parts de marché, contre 43,45% à fin 2009.
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Publié le : 29/11/2010