Le secteur Financier marocain, qui démontré une grande résilience face à la crise financière internationale, connait de profonds mouvements notamment au niveau du low income banking.
En effet, des processus de donwscaling, certes longs et prudents, ont été amorcés par certaines banques de la place afin de mieux connaitre les comportements financiers des populations à bas revenu, ce qui doit aboutir à terme à une vraie offre bancaire pour ces populations.
Mais sur ce segment les banques doivent compter aussi avec un nouvel entrant de taille qui prend de facto la place de leader en terme de densité du réseau, il s’agit de Barid Bank, la banque postale marocaine. Cette banque va certainement avoir de grandes ambitions au niveau des produits de crédits, notamment le crédit au logement en plus de leur rôle capital de collecteur de la petite épargne.
D’un autre côté, pour le secteur de la microfinance, qui emploi plus de 6000 personnes, la crise n’est pas encore derrière nous. Après une période de stagnation (2007/2008) le secteur a connu une décroissance en 2009 passant de 1.250.000 clients actifs à 924.966 pour un encours de crédit de moins de 5 milliards de DH. Le portefeuille à risque se stabilise à une moyenne de 5,66 % mais atteint des proportions alarmantes chez certaines petites IMF.
Dans cette phase de décroissance et d’assainissement du portefeuille, le secteur doit avancer sur deux chantiers importants. Il faut, d’une part, définir la stratégie et les modalités de transformation des grandes IMF et d’autre part, mettre en place le model de renforcement des petites IMF.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Au fait, il s’agir de définir clairement le rôle et la place du secteur de la microfinance dans le système financier marocain ainsi configuré. La banque centrale à un rôle important dans la définition de cette vision.
Enfin, dans le cadre de cette réflexion il faut tenir compte des deux oubliés du marché financier qui peuvent constituer un vrai levier de croissance. Je veux parler des TPE et les coopératives.
Mohamed Maarouf