Après un déficit de plus de 100 millions de DH en 2009, la plupart des associations de micro-crédit ont renoué avec des résultats positifs, réalisant un bénéfice net cumulé de 25 millions de DH. Les associations de micro-crédit ont toutefois ont vu leur activité enregistrer une nouvelle baisse, mais à un rythme moindre que celui de l’année précédente. Le nombre de clients actifs a baissé de 11% à moins de 900.000 bénéficiaires.
Selon le dernier rapport de Bank Al Maghrib sur le contrôle, l'activité et les résultats des établissements de crédit-2010, le secteur du micro-crédit a continué à marquer une pause suite aux fragilités apparues au cours de 2008. Les associations de micro-crédit, qui sont au nombre de 12, ont poursuivi les actions visant l’assainissement de leurs portefeuilles et l’amélioration des dispositifs de gestion des risques.« Dans ce contexte, ces établissements ont vu leur activité enregistrer une nouvelle baisse, mais à un rythme moindre que celui de l’année précédente. Ainsi, après un repli de 16%, leur encours de crédit a décru de 1% pour totaliser un montant de 4,7 milliards de dirhams à fin 2010, ramenant le nombre de clients actifs à moins de 900.000 bénéficiaires, en baisse de 11% », explique la banque centrale.
Et d’ajouter que leurs créances en souffrance se sont stabilisées à moins de 300 millions de dirhams, représentant 6,2% du total des crédits, soit au même niveau qu’en 2009. La couverture de ces créances par des provisions s’est améliorée de 16 points à 75%. Par ailleurs, l’endettement croisé de la clientèle, une des causes de la montée des impayés du secteur, a enregistré une baisse après avoir atteint un niveau estimé à 40%, deux ans auparavant. Selon la même source, l’endettement auprès des institutions financières a régressé de 13%, à près de 4 milliards de dirhams, soit 4 fois le montant des fonds propres et sa part dans le total des ressources est passée de 75% à 72%. Sur ce total, une part de 82% est financée par les banques locales.
« Après un déficit de plus de 100 millions de dirhams en 2009, la plupart des associations de micro-crédit ont renoué avec des résultats positifs, ce qui a permis de réaliser un bénéfice net cumulé de 25 millions de dirhams », explique BAM. Celle-ci souligne le secteur du micro-crédit constitue un vecteur essentiel pour la lutte contre l’exclusion financière. Les perspectives de relance des activités des établissements doivent nécessairement s’inscrire dans une politique saine de gestion des risques et en cohérence avec les objectifs sociaux qui leurs sont assignés, résume BAM.
A noter que l’effectif des établissements de crédit et organismes assimilés s’est établi, à fin 2010, à 42.000 agents environ, dont 14% sont employés par les associations de micro-crédit