Admin Admin
Messages : 238 Date d'inscription : 04/12/2010 Localisation : Agadir
| Sujet: Micro-finance : le Warrantage comme palliatif au système bancaire classique Mar 14 Déc - 13:00 | |
| Du 23 au 25 novembre 2010 s’est tenu à Ouagadougou (Burkina Faso) un atelier sur le Warrantage, système de « crédit stockage ». Organisé par le projet régional FAO « Capitalisation des bonnes pratiques en appui à la production agricole et à la sécurité alimentaire », le séminaire a regroupé des participants et des participantes venu-e-s du Mali, du Niger et du Burkina, pour leur permettre de partager leurs expériences sur ce système.Pratique très ancienne. Le warrantage est une technique de crédit qui évite aux producteurs et aux productrices de brader leurs productions agricoles au moment de la récolte en les mettant en garantie dans un magasin, ce qui leur permet de disposer d’un « crédit stockage » auprès d’une institution de micro-finance. A la soudure, lorsque les prix sont au plus haut, ils et elles remboursent le crédit et récupèrent leur stock qui a augmenté de valeur. Cette technique existe sur le marché international depuis longtemps et permet de vendre ou d’acheter des lots de produits divers -comme des céréales- simplement en s’échangeant des certificats de dépôts qui représentent ces stocks. En organisant cet atelier sur le Warrantage, les responsables du projet Capitalisation entendaient harmoniser Daniel Marchalles points de vue des représentant-e-s desDaniel Marchal organisations paysannes, des responsables de structures de la micro-finance et des expert-e-s sur la manière dont le système est appliqué aussi bien au Burkina qu’au Niger et au Mali, afin de le rendre accessible aux nécessiteux. «Nous voulons promouvoir un warrantage équitable et accessible aux plus démuni-e-s», a indiqué Fatouma Sidi, experte de la FAO Niger. Pour ce faire, elle attend que les participants fassent une grande promotion de la technique afin de permettre à «ceux qui n’auraient pas eu de financements auprès des banques classiques de les obtenir par le biais du warrantage». Très peu connu pour l’instant par le public cible du système, le warrantage, de l’avis de Daniel Marchal, coordinateur du projet Capitalisation, continue de faire son bonhomme de chemin et rend d’énormes services : « le système est même bénéfique pour les institutions de la micro-finance car elles disposent de produits liquides et divisibles : liquides car ils se vendent facilement et divisibles car on peut diviser ces produits à volonté pour rembourser exactement le solde restant dû», a indiqué ce spécialiste du warrantage en Afrique de l’Ouest. Pour les personnes représentant des d’institutions de micro-finance, l’atelier leurs a permis de se rendre compte de l’impact du warrantage sur les bénéficiaires, et d’envisager de rectifier le tir là où le système faiblit. «Nous avons pu suivre l’évolution de ceux qui bénéficient de nos prêts. Je puis vous assurer que c’est vraiment satisfaisant, nous avons aussi pu déceler les limites du système tel qu’il est appliqué actuellement», ont-elles indiqué. Plus qu’un simple atelier, la rencontre de Ouagadougou a été une occasion pour les participants et les participantes de s’informer, d’échanger et de se perfectionner sur le Warrantage au profit des populations démunies. Plus d’informations et de la documentation sur le site web du projet Capitalisation [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] rubrique Réseau Warrantage – Atelier de Ouagadougoufasozine.comDimanche, 12 Decembre 2010 17:31 Jacques Théodore Balima | |
|