L'entreprise sera à l'affiche ce jeudi 9 décembre. Parmi les nombreux colloques et séminaires qui seront consacrés à l'entreprise, véritable moteur de la richesse d'un pays, on pourra s'arrêter un moment sur le forum organisé par l'AFEM, Association des femmes chefs d'entreprises du Maroc. C'est l'occasion, à la fois de célébrer le 10e anniversaire de la création de l'Association à travers la présentation des résultats de l'étude «Entrepreneuriat féminin au Maroc : Bilan et perspectives» et de plancher sur le thème «innover, entreprendre : un challenge au féminin». Les femmes représentent, comme en témoigne une soixantaine d' expériences «incubées» et présentées dans l'espace rencontre, un formidable potentiel de création, de savoir, de réalisations à peine exploité. Le sujet correspond aussi à l'air du temps au moment où la femme marocaine, à travers de multiples expériences, dont notamment celle du microcrédit qui a été une grande réussite au Maroc, fait son apprentissage « d'empowerment ».Véritable processus d'autonomie, de prise en charge et d'estime de soi, l'empowerment, est une manière par laquelle la femme ou l'homme accroît ses compétences, élargit son horizon par le travail, en favorisant la confiance, l'initiative et l'autonomie.
Le moment est opportun avec le plan d'action en faveur de la TPE, prévu en 2011, qui propose plusieurs mesures, notamment un accompagnement approprié, une fiscalité adaptée, des charges sociales allégées et un meilleur accès au financement.. Une étude du «Renforcement du système régional d'innovation» est fin prête et, en collaboration avec le ministère de l'Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies, sa mise en œuvre ne devrait pas poser de problèmes. A l'heure où le Maroc s'apprête a lancer le grand chantier de la régionalisation, le moment est également opportun pour que les talents s'expriment dans les régions. L'innovation, exigence devenue universelle, touche tous les domaines, services, agriculture, industrie, mais pour mieux faire éclore les compétences, il faut faciliter les marchés, les aides aux financements, promouvoir davantage la formation. L'entreprise est justement la structure où « se développe la valeur » et le gouvernement doit encourager ceux qui créent de la valeur, de l'emploi, de la richesse dans le respect des règles et de la loi.
Car c'est l'esprit d'entreprise qui, on ne le répètera jamais assez, permet de faire face à la crise. Une femme, Laurence Parisot, présidente du MEDEF, résumait cet esprit d'entreprise et d'innovation en déclarant : « Nous dirons et redirons que se battre pour l'entreprise, c'est tout à la fois se battre pour la vie, pour la survie, pour le bien vivre, pour le profit, pour les hommes, pour l'emploi, pour la consommation, pour l'offre, pour l'esprit créatif, pour la nation, pour le particulier et pour le collectif. Inlassablement, nous dirons et redirons que l'entreprise, c'est le nerf de la guerre, que c'est le lieu privilégié, pour ne pas dire unique, de la création de richesses, qu'un pays doit prendre soin de ses entreprises comme de son plus beau joyau. » Son intervention fut une véritable ode à l'esprit d'entreprise qui est aux antipodes de l'esprit des spéculateurs, dont le seul souci est de s'enrichir sans tenir compte de la collectivité et souvent à ses dépens !
Par Farida Moha | LE MATIN
Dim 12 Déc - 6:58