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 | Sujet: Micro-entrepreneurs récompensés  Mar 20 Mar - 14:11 | |
| [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]En récompensant ces success stories, les « Micro-entrepreneurship Awards » ont rappelé le rôle du microcrédit comme outil de lutte contre la pauvreté.
Ils étaient fiers et souriants ce vendredi, lors de la cérémonie de remise des prix. Récompensées pour la réalisation de leur projet, douze micro-entrepreneurs se sont vus remettre des chèques de 20 000 DH et 15 000 DH, à l’occasion des « Micro-entrepreneurship Awards », organisés ce vendredi à Casablanca par l’association PlaNet Finance Maroc et City Bank Maghreb. Lancé depuis 2006 au Maroc, cet événement met en avant les expériences réussies de microfinance. Par le développement de leur activité, les micro-entrepreneurs parviennent à « s’extraire et extraire leur famille et leur environnement de la pauvreté, et parfois même de l’extrême pauvreté », a souligné Brahim Benjelloun-Touimi, président de PlaNet Finance Maroc.
« Genre et compétence ne s’excluent pas »
Originaires des quatre coins du Maroc, les lauréats ont relevé avec brio le challenge de monter leur propre entreprise, grâce au microcrédit. Et dans ce défi, « genre et compétence ne s’excluent pas », a tenu à rappeler Sabah Chraïbi, membre du jury, faisant allusion aux profils féminins. Lauréate du prix Meilleure Micro-entrepreneure, Souad Agouzal, est ainsi devenue gérante d’un restaurant à Oujda, grâce au microcrédit octroyé par Al Amana. « J’ai rencontré beaucoup de difficultés dues au fait d’être une femme qui voulait travailler dans un domaine dominé par les hommes », a-t-elle témoigné. Mais avec enthousiasme, Souad Agouzal s’est imposée et a relevé le défi d’être la première femme de sa région à se lancer dans un tel projet.
Micro-entrepreneur à 19 ans
Et pour monter sa microentreprise, il n’y a pas d’âge, comme l’ont mis en évidence les deux lauréats du Prix Meilleur Micro-entrepreneur de moins de 25 ans. Grâce au microcrédit, à seulement 19 ans, Hassan Boukstfa est à la tête d’un commerce de bijoux en argent à Souk Tlat Inezgane, tandis que Samia Alioui, âgée de 22 ans, a pu développé son activité de couture traditionnelle. « Le secret de ma réussite, c’est le sérieux », a confié Hassan Boukstfa, visiblement fier de son succès. Au sérieux, il a fallu, pour certains, allier une bonne dose d’optimisme et de persévérance, face aux défis qui ont jalonné le chemin de l’entrepreneuriat. C’est notamment le cas des lauréats du Prix Ettahadi. Non-voyant, Hammou Oumaassou a créé un espace de divertissement, à la fois café et salle de jeux, dans le douar Aït Yeddir. « Même si je ne vois pas la réalité, je vois l’avenir », a-t-il déclaré, philosophe. Et cet amoureux de la région entend bien entamer d’autres projets, en sollicitant de nouveaux prêts. Si les profils étaient divers et parfois innovants, tous avaient en commun l’impact positif de l’activité entreprise sur la famille et la communauté. « J’ai pu payé les études de mes enfants et, par la suite, les recruter dans mon entreprise », a témoigné Hassane Lairini, fabricant de bougies à Fès. « Cela m’a aussi permis de me marier », a même déclaré l’un des bénéficiaires du microcrédit. En récompensant ces success stories, les « Micro-entrepreneurship Awards » ont rappelé le rôle du microcrédit comme outil de lutte contre la pauvreté. Et ravis de leur pratique réussie, les lauréats n’ont pas manqué de conseiller le microcrédit aux futurs entrepreneurs.◆ | |
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