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 Micro-crédit : après Zakoura, Al Amana victime d'une recrudescence inquiétante des impayés

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Date d'inscription : 04/12/2010
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Micro-crédit : après Zakoura, Al Amana victime d'une recrudescence inquiétante des impayés Empty
MessageSujet: Micro-crédit : après Zakoura, Al Amana victime d'une recrudescence inquiétante des impayés   Micro-crédit : après Zakoura, Al Amana victime d'une recrudescence inquiétante des impayés Icon_minitimeMer 22 Déc - 13:13

Le portefeuille à risque de plus de 30 jours est passé de 119 MDH en décembre 2009 à 256 MDH à fin novembre 2010.La direction de l'association a lancé une «opération commando» visant à recouvrir 40 MDH de créance en décembre.Descentes forcées chez les clients, appel aux autorités locales, poursuites judiciaires..., Al Amana compte user de tous les moyens pour réduire son exposition aux risques.

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Les temps sont durs dans le secteur du microcrédit, y compris pour les grandes associations. C’est le cas notamment du leader incontesté du secteur, l’association Al Amana, qui, depuis quelques mois, doit faire face à la montée inquiétante des impayés. Depuis le début de l’année, le portefeuille à risque (PAR) représentant les traites impayées depuis 30 jours et plus, appelé PAR 30 j dans le jargon du secteur, n’a cessé de grossir. A fin 2009, ce PAR 30 j était de 119 millions de DH. Six mois plus tard, à fin juin 2010, il est passé à 141 MDH puis, à fin novembre, il culmine déjà à 256 MDH. Soit près de 140 MDH de stocks d’impayés (différence entre remboursements obtenus et nouveaux impayés) en l’espace de 11 mois, sans compter les sommes radiées, autrement dit des prêts non remboursés que l’association a dû passer tout simplement par pertes et profits. Tout ce que l’on sait, à ce sujet, c’est qu’à fin juin dernier, Al Amana avait radié près de 75 MDH de ses comptes. Pour toute l’année 2009, en revanche, le volume des radiations avait atteint 175 MDH. La comparaison donne le tournis quand on remonte à 2007, année pendant laquelle le portefeuille à risque ne dépassait pas 25 MDH. Le fait est que, vu la position dominante d’Al Amana, si cette dernière venait à connaître des difficultés sérieuses, c’est tout le secteur qui en pâtirait inévitablement. Et les responsables de l’association en sont conscients. C’est ce qui explique l’opération commando, littéralement baptisée comme telle, que vient de lancer la direction générale de l’association. Ainsi, au début du mois de décembre, le nouveau directeur général, Youssef Benchekroune, en poste depuis août dernier, a tiré la sonnette d’alarme en envoyant aux membres de son état-major un mémorandum interne dont le contenu en dit long sur l’urgence de la situation.Un mémorandum interne alarmiste de la direction généraleCe mémorandum dont La Vie éco s’est procurée une copie est alarmiste. Et si le DG met l’accent sur la montée inquiétante des impayés, c’est que, depuis fin novembre, la situation a dû s’aggraver. De combien ? Auprès d’Al Amana, on ne souhaite pas trop donner de chiffres car, dit-on, «les impayés bougent en permanence». En effet, chaque jour, on procède à des retraitements, des écritures, des remboursements, des radiations. Mais ce qui est sûr, au vu de la tendance observée depuis des mois, l’on peut dire que le PAR 30 j est peut-être largement supérieur aux 256 MDH enregistrés à fin novembre. Des sources internes indiquent un chiffre de 420 MDH que nous n’avons pas pu vérifier officiellement auprès d’Al Amana. Mais ce n’est pas tout. Le document rappelle également un autre indicateur à surveiller de près : l’encours des prêts. Ce dernier, en effet, est passé légèrement sous la barre des 2,5 milliards de DH, contre 2,7 milliards à fin 2009 et presque 2,8 milliards de DH pas plus tard qu’en juin 2010. Le rythme de décrue de l’encours des prêts est de nature, selon le mémo du dg, à «affecter lourdement les résultats de l’institution». Pour faire face à cette détérioration rapide des indicateurs, la direction générale a décrété décembre 2010 mois du recouvrement. L’opération «commando» a un seul objectif : concentrer les efforts des équipes de terrain sur le recouvrement du «maximum de traites en retard et de manière ciblée, rapide et efficace», comme l’indiquent clairement les consignes de la direction générale. Il s’agira donc, durant ce mois de décembre de recouvrer un maximum : 10, 20 ou 40 MDH ? La direction générale, là aussi, ne souhaite pas donner trop d’indications chiffrées. Il faut souligner que déjà, depuis quelques mois, en vue de contrecarrer le problème des impayés, l’association avait engagé une refonte de la grille des salaires de ses agents de terrain avec pour objectif de motiver les troupes et d’améliorer les performances notamment en termes de risque. Cette revalorisation des salaires coûtera à l’association pas moins de 10 MDH par an. Mais, rien n’y fait et la situation a continué de se dégrader. La direction d’Al Amana a donc décidé de mettre le paquet. Tous les moyens seront utilisés pour traquer les mauvais payeurs et les obliger à rembourser les sommes empruntées. Pour la méthode soft, les agents de recouvrement sont ainsi appelés à cibler les clients joignables et solvables sur lesquels il faudra faire la pression. Pour les pister, les agents feront du porte-à-porte et des descentes en force ou encore, pour le cas des emprunteurs habitant en milieu rural, opéreront les jours de souk hebdomadaire pour être sûrs de retrouver les clients. Pour les cas les plus difficiles, la direction d’Al Amana est prête à utiliser les gros moyens. Il est notamment prévu de faire appel aux autorités locales et aux leaders sociaux (comme les chioukhs), aux entreprises privées spécialisées dans le recouvrement et, s’il le faut en dernier ressort, engager des poursuites judiciaires. Pour cela, un cabinet d’avocats casablancais a d’ailleurs été appelé à la rescousse.Une situation financière solide malgré toutPendant ce temps, dans le secteur, les yeux sont rivés sur Al Amana, la locomotive. Et beaucoup ne peuvent s’empêcher de penser au cas de la fondation Zakoura dont les impayés menaçaient même la survie de l’association en 2009. Bien que sauvée in extremis, grâce à une opération de fusion avec la Fondation banque populaire, Zakoura a donné des sueurs froides aux opérateurs. Mais pour le cas d’Al Amana, on n’en est pas à ce scénario catastrophe. «Al Amana est aujourd’hui une structure pérenne avec des fonds propres dépassant largement les 500 MDH, elle continue de gagner de l’argent, et ce, malgré le poids des provisions pour impayés qui sont particulièrement lourdes depuis 2009», rassure un membre du conseil d’administration. L’association est quand même sérieusement malmenée, il faut bien le reconnaître.
Lavieeco.com

Publié le : 20/12/2010

Saâd Benmansour
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